Lavoro e diritti in Valle d'Aosta

[ 11 GUIDOGRIMOD Syndic d’Aoste Les pages qui suivent retracent pour vous, dans le détail, l’histoire de la CGIL. Il s’agit d’un cheminement commencé il y a cent ans, tout au long duquel s’alternent les moments difficiles et enthousiasmants. À ce propos, il est important de souligner, avant tout, que le travail de recherche accompli n’est pas empreint d’une volonté de célébrer cette suite d’événements (ce qui serait pourtant compréhensible). En fait, bien des faits relatés s’inscrivent dans le domaine, plus vaste, des relations entre organisations syndicales, ou entre le monde du travail et les institutions. Ce qui non seulement jette une lumière intéressante sur l’expérience acquise par la CGIL au fil du temps, mais constitue également un passionnant exercice d’observation à l’égard d’un aspect fondamental de notre vie : le travail. Du début du siècle dernier à nos jours, le monde du travail a connu des transformations dictées par la succession de reprises et de récessions qu’a traversée l’économie internationale, ainsi que par des processus irréversibles tels que la globalisation des marchés. Un scénario dominé par un rapport de cause à effet implacable, qui a érodé la notion de la sécurité de l’emploi et obligé les travailleurs à accepter de nouvelles formes d’activité, à l’enseigne de la flexibilité et de l’embauche temporaire. Dans ce contexte, les organisations syndicales (et la CGIL en tout premier lieu) ont œuvré pour préserver les droits des travailleurs, une démarche souvent délicate visant à ce que les règles, découlant des exigences des entrepreneurs-désireux de maximiser les profits tout en minimisant les frais-ne minent ni la dignité du personnel, ni les prérogatives fondamentales de celui-ci. En sus de cette action de base, menée avec ténacité et conviction, les syndicats ont eu un autre mérite, tout aussi important. Bien que faisant partie, comme la CGIL, d’organisations nationales, ils ont su comprendre et respecter le particularisme de notre région. En Vallée d’Aoste, un lien solide a toujours uni tradition et développement. Et les associations de travailleurs, qui se sont montrées à la fois ouvertes aux innovations et inflexibles quant à l’importance de ne pas trahir leurs racines historiques, s’insèrent donc de plein droit parmi les acteurs de l’essor économique et social valdôtain. Pour conclure, je crois que l’on peut tirer au moins deux enseignements de la lecture de Lavoro e diritti in Valle d’Aosta . Le premier concerne la qualité et la droiture des protagonistes de certaines grandes pages de l’action syndicale. On ne peut pas (et l’on ne doit pas) transiger sur ces valeurs, sous peine d’hypothéquer la crédibilité d’associations historiques, aujourd’hui plus importantes que jamais, en raison notamment du caractère imprévisible et inconstant des flux économiques. La leçon la plus importante, cependant, celle qui a permis à la CGIL de fêter cent ans d’activité, concerne le rôle de l’histoire. Les faits racontés dans ce livre se distinguent, en effet, par leur double valeur, puisqu’ils constituent à la fois un avertissement et une incitation à se ranger aux côtés des travailleurs, sérieusement et sans préjugés. Tout comme le fait la CGIL depuis un siècle.

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